Meurtres pour redemption
Marianne, vingt ans. Les miradors comme unique perspective, les barreaux pour seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Une vie entière à écouter les grilles s'ouvrir puis se refermer. Indomptable, incapable de maîtriser la violence qui est en elle, Marianne refuse de se soumettre, de se laisser briser par l'univers carcéral sans pitié où elle affronte la haine, les coups, les humiliations. Aucun espoir de fuir cet enfer. Ou seulement dans ses rêves les plus fous. Elle qui s'évade parfois, grâce à la drogue, aux livres, au bruit des trains. Grâce à l'amitié et à la passion qui l'atteignent en plein cœur de l'enfermement. Pourtant, un jour, l'inimaginable se produit. Une porte s'ouvre. On lui propose une libération... conditionnelle. " La liberté Marianne, tu dois en rêver chaque jour, chaque minute, non ? " Oui. Mais le prix à payer est terrifiant. Pour elle qui n'aspire qu'à la rédemption...
Bientôt l'heure de la récré. Dehors, les autres en profitaient déjà. Mais pour elle, ce serait plus tard. Comme ces enfants punis par Pinstit, qui trépignent en classe pendant que leurs petits camarades s'ébattent dans la cour.
La cour... Marianne se remémora celle de son école primaire. Les grands arbres, un peu tristes, comme s'ils avaient poussé trop vite au milieu des carrés de chiendent. Et les bancs en métal vert et troué... Et les cris des gosses. Leurs rires. Leurs pleurs, parfois.
Le bonheur ? Non. L'enfer.
De toute façon, ça avait toujours été l'enfer. Partout, tout le temps.
La cour... Carré de goudron entre quatre murs coiffés de barbelés. Inhumaine, comme tout le reste. Mais un peu d'air, putain que c'est bon !
Surtout quand on a pris perpète.
Non, jamais ils ne me laisseront sortir. Peut-être quand j'aurai soixante piges et des rhumatismes jusque dans la racine des cheveux. Dans plus de quarante ans...
Une traînée de givre descendit de sa nuque jusqu'à la cambrure de ses reins, comme à chaque fois qu'elle réalisait...
Trop dangereuse, avait dit le psy. Un gros con, ce maudit toubib !
Trop violente, incapable de maîtriser sa colère ou de discerner le bien du mal. Si. Un fixe d'héroïne, c'est bien. Le manque, c'est mal.
J'ai une admiration sans bornes pour ce livre , je suis attachée à Marianne, j'ai pleuré avec elle , souffert avec elle et recu les coups avec elle . On dit toujours que 20 ans, c'est le bel age, on ne se pose plus la question concernant Marianne . Quel est le prix à payer pour la liberté ? On ne sort pas indemne de ce livre de plus de 900 pages et en meme temps on a pas envie qu'il se termine . Difficile de faire un choix de lecture ensuite , mais celui surtout de continuer a lire les livres de Karine Giebel, tous différents . Depuis cette lecture, je corresponds avec elle regulierement, elle me donne ses avis, je lui donne mes ressentis de lecture et c'est toujours de superbes échanges.
Plusieurs rencontres aussi au sein de divers salons, je ne mettrai pas de photos , je sais que Karine ne le souhaite pas
Meurtres pour rédemption - collection fleuves noirs - Parution Aout 2010
Le site de karine giebel